Escalade
L’escalade s’est développée par nécessité, pour atteindre certains sommets convoités.
Corde en chanvre et assurage à l’épaule étaient alors les seules parades à la chute. Aujourd’hui, c’est une pratique sportive à part entière qui utilise un matériel sophistiqué et des techniques d’assurage bien élaborées.
De l’initiation (dès 5 ans) aux grandes voies dans les massifs pyrénéens ou alpins, l’escalade n’est pas seulement une mise en application de techniques, c’est aussi une découverte d’un milieu, et de soi !
Les Escalades
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L’éperon nord de la Badette de Labasse à Cauterets
Situé dans le haut du vallon du Labasse, au dessus du Pont d’Espagne, un magnifique éperon granitique comporte une superbe escalade de 300m de haut.
Cet endroit, resté préservé car dépourvu de sentier touristique, a
gardé toute son authenticité. Une nature restée naturelle. Marmottes et isards seront au rendez-vous et feront que les 2h30 de marche d’approche ne soient pas trop fastidieuses.
C’est une région moins fréquentée par les grimpeurs d’aujourd’hui mais qui a été le terrain favori des militaires du CIMP encadrés par François Boyrie. Cette course côtée IV+ est bien équipée et très sure. Du sommet, vous aurez une vue imprenable sur la chaîne de l’Ardiden et le massif du Vignemale. La descente se fait généralement par le lac Méya et le lac de Gaube. -
La Dalle des Sarradets à Gavarnie
Face à la Brèche de Roland, cette escalade calcaire côtée IVème degré est orientée plein Sud. Une succession de dalles en bon rocher caractérise le côté plaisant de la grimpe. Bien équipée avec une marche d’approche d’une heure, c’est l’escalade recherchée pour une bonne initiation avant d’aller ensuite plus loin, plus haut. -
Dans l’ascension des crêtes d’Embarrat à Cauterets
Course granitique niveau IVème degré idéale pour l’initiation, cette escalade peut se faire de mai à novembre. Elle comporte des montées qui alternent avec des descentes et des rappels. L’équipement est ancien mais les points sont suffisants pour assurer. Les anneaux de corde sont utiles, mais coinceurs et friends ne sont pas indispensables. La course peut être rallongée d’une heure en faisant la première aiguille au départ des crêtes. -
La vertigineuse face nord du Grand Vignemale
C’est une paroi calcaire qui est magnifique par son ampleur : 900m de dénivelé. De loin elle paraît lisse et abrupte. En fait, elle dévoile ses secrets lorsqu’on
s’en rapproche. Pourvue de vires, d’éperons, d’arêtes, la paroi est plus accueillante.
C’est Henri Barrio avec Belloc qui en firent la première ascension en 1933. Il semble qu’ils n’aient pas utilisé de pitons et les passages difficiles ont été franchis prafois pieds nus. Aujourd’hui, heureusement pour la sécurité, la paroi est pourvue de points fixes, les pitons ayant été plantés par de nombreux grimpeurs, notamment Etienne Florence.
Pour réaliser cette voie, la forme physique est de rigueur. Le niveau technique n’excède pas le 4° degré mais la voie est longue. Dans le haut de la face une zone de schistes rouges paraît plus délitée, mais en restant sur la voie le rocher reste plaisant. Au sommet, c’est l’émotion assurée et partagée à laquelle on ne s’attend pas forcément. C’est lié au fait d’avoir réussi une grande voie. On admire le paysage, on se relâche, c’est plat. C’est le bonheur secrètement apprécié par chacun.